Si je n’ai-je pas honte d’évoquer ce métier, c’est parce que, paradoxalement, il est un antidote aux ravages perpétués par les ignobles individus que sont, ailleurs, les proxénètes.
Ce livre n’est pas seulement un argumentaire proposant de sortir de l’hypocrisie par les voies d’un plus grand respect des femmes. Il est aussi émaillé d’anecdotes, forcément étonnantes et souvent cocasses. Le quotidien de nos bulles de plaisir est ouvert à des attentes de sensualité déroutantes dans leur manifestation, mais il y est proscrit que la moindre violence en résulte pour nos hôtesses. La joie et l’abandon priment sur les angoisses et les refoulements. Certains désirs et fantasmes de nos clients, s’ils n’étaient assouvis, les rendraient dangereux pour la société. Lorsqu’elles répondent à leurs demandes (en acceptant parfois de leur infliger les humiliations qu’ils sollicitent), nos hôtesses ne se déshonorent jamais.